La plupart des généralistes sont de concert que les appels téléphoniques et tâches administratives pèsent énormément sur leur exercice médical et les empêchent de se consacrer comme il se doit à leurs consultations. Selon une étude réalisée par la Mutuelle du médecin en 2018 au mois de décembre, 201 praticiens consacrent environ sept heures hebdomadaires à des tâches chronophages sur 50 heures ou 46.5 de travail. Quelle solution un médecin devrait prévoir pour réduire la surcharge de travail et se protéger des risques du burn-out ?
Un quotidien surchargé !
Un médecin généraliste est l’un des praticiens qui rencontre le plus de patients par semaine et passe des journées aussi longues que fatigantes. Sept heures hebdomadaires consacrées à la paperasse et l’administratif sur des semaines de travail estimées d’environ 50 heures. Qu’il soit accompagné d’une secrétaire in situ ou non, il s’engage selon l’étude à 24% dans la préparation des dossiers (Sécu, MDPH, CMU), la comptabilité et les finances (23 %), la rédaction des dossiers patients (21 %), de comptes rendus (13 %) et la prise de rendez-vous médicaux et planning médical (13 %).
Une autre enquête réalisée par l’URPS atteste dans le cadre d’une étude, visant à dévoiler la disponibilité dont font preuve les praticiens, a révélé que les généralistes décrochent leur combiné quinze fois, pour une durée moyenne de deux minutes et douze secondes avec ou sans secrétariat médical, ce qui impacte directement la qualité des consultations et fait des médecins des sujets sensibles au burn-out. Suite à la perte du sentiment d’accomplissement 49% des médecins éprouvent au moins un des trois symptômes caractéristiques de ce syndrome, qui se manifeste sous une forme sévère dans 5% des cas. «Ce constat est alarmant dans la mesure où le burn-out est une cause majeure d’arrêt de travail, mais également de dépressions, d’addictions voire de suicide chez les médecins», soulignent les auteurs d’une étude publiée lundi 7 janvier par deux psychiatres de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille dans le Journal of Affective Disorders.
Des solutions dans l’air du temps !
L’étude de l’URPS a précisé que 45 % des appels téléphoniques sont émis dans les cabinets pour avoir des rendez-vous médicaux et 33% pour obtenir un conseil ou un avis sur les résultats des examens. Or, de nos jours, les professionnels de santé s’ouvrent de plus en plus aux nouvelles technologies. Plus de la moitié des généralistes franciliens sont souvent prêts à échanger des emails avec leurs patients, selon une étude des Unions régionales des professionnels de santé (URPS), médecins Ile-de-France. D’ailleurs, un praticien sur deux (47 %) communique par e-mail avec sa patientèle et 48 % via un téléphone portable.
Mais outre la solution du téléphone, les médecins n’hésitent pas s’équiper des outils modernes, comme les plateformes de secrétariat en ligne. Les généralistes franciliens qui l’ont essayé déclarent qu’après avoir été harcelés pendant bien longtemps, ils ont enfin décidé de finir avec ce calvaire tant que le résultat vaut la chandelle. Maintenant ils n’ont plus besoin de neutraliser leur ligne, entre 15 et 35 minutes, pendant une consultation difficile ou quand les appels deviennent interminables. Une permanence téléphonique médicale s’occupera des patients quand le médecin est occupé. Il s’agit souvent d’un personnel qualifié et spécialisé dans le domaine médical, accueillant et perspicace. Une télésecrétaire médicale qui seconde un généraliste ou un spécialiste, agit avec réactivité, toujours dans le respect des consignes.